Meublé de tourisme et ERP : règles pour les propriétaires

La location courte durée s’impose comme un modèle d’exploitation rentable. Pourtant, les obligations à respecter restent nombreuses. Le sujet devient essentiel lorsque la capacité d’accueil augmente ou lorsqu’un immeuble entier est dédié aux meublés de tourisme. Dès que certaines conditions sont réunies, le logement ou l’immeuble peut devenir un ERP. Ce classement entraîne des exigences strictes en matière de sécurité incendie et d’accessibilité. Les propriétaires doivent donc comprendre les seuils réglementaires, les notions de mono-propriété et de mono-activité, ainsi que les conséquences pratiques.

Meublé de tourisme et ERP : comprendre le seuil déterminant

Un meublé de tourisme devient un ERP lorsque sa capacité d’accueil dépasse 15 personnes. Ce seuil constitue la règle centrale de la réglementation. Au-delà de 15 occupants, le logement entre dans la catégorie ERP de type O. Cette qualification impose des normes exigeantes. Les exigences portent principalement sur la sécurité incendie et l’accessibilité. Les propriétaires doivent installer une alarme adaptée, des extincteurs, un éclairage de sécurité et des dispositifs garantissant une évacuation sûre. L’accessibilité PMR devient également obligatoire. La Commission de sécurité vérifie ensuite la conformité des installations.

Chaque personne compte dans ce seuil. Les nourrissons, les enfants et les couchages d’appoint augmentent la capacité totale. Les plateformes peuvent minimiser leur présence, mais la réglementation ne le permet pas. La capacité réelle d’accueil en situation d’urgence constitue la base d’analyse. Les annonceurs doivent donc indiquer une capacité précise et conforme. Un simple lit bébé ajouté dans un logement déjà limité à 15 personnes peut déclencher la qualification ERP. Les propriétaires doivent ainsi vérifier chaque configuration de couchage avant toute mise en location.

La règle des 15 personnes concerne aussi bien les maisons de vacances que les gîtes de grande capacité. Elle s’applique même en l’absence d’activité para-hôtelière. Dès que la limite est franchie, le classement ERP devient obligatoire. Le respect de ce seuil permet donc d’éviter des travaux importants. 

Les propriétaires qui souhaitent rester en régime habitation doivent maîtriser ce point dès la conception de leur offre. Une gestion rigoureuse réduit le risque de non-conformité et améliore la sécurité des occupants. Ce principe constitue le premier critère d’évaluation avant d’étudier la configuration d’un immeuble.

Les situations qui déclenchent le statut d’ERP

Un immeuble peut devenir un ERP même lorsque aucun logement ne dépasse 15 personnes. Deux situations entraînent ce basculement : la mono-propriété et la mono-activité. En mono-propriété, un seul propriétaire détient l’ensemble de l’immeuble. Les règles s’appliquent même si chaque appartement accueille moins de 15 personnes. Dans ce cas, la capacité totale vendable du bâtiment constitue la référence. Lorsque cette capacité dépasse 15 personnes, l’immeuble devient un ERP. La logique repose sur la gestion d’un ensemble cohérent exposé au même niveau de risque.

En mono-activité, l’immeuble est dédié uniquement aux meublés de tourisme. Plusieurs propriétaires peuvent être impliqués. Toutefois, l’activité exercée dans l’ensemble des logements reste identique. Le bâtiment perd alors sa fonction d’habitation classique. L’administration considère qu’il s’agit d’un établissement recevant du public. Dès que la capacité cumulée dépasse 15 personnes, l’immeuble entre dans le champ des ERP. Ce scénario se rencontre souvent dans les immeubles exploités en location courte durée de manière systématique.

Ces deux cas modifient donc l’analyse habituelle. On ne regarde plus la capacité de chaque logement. On examine la capacité totale que l’immeuble propose au public. Cette logique évite les lacunes liées aux divisions artificielles de locaux. Elle renforce la sécurité globale du bâtiment. Les propriétaires doivent donc évaluer l’ensemble de leur parc. Même un immeuble composé de petits studios peut dépasser la limite. Il suffit de quatre logements de quatre personnes pour atteindre seize occupants.

Les services proposés peuvent aussi influencer l’analyse. Une offre structurée, avec ménage régulier ou équipements mutualisés, rapproche l’immeuble d’une exploitation para-hôtelière. L’administration peut alors renforcer ses exigences. Les propriétaires doivent donc anticiper leur positionnement. Ils gagneront en clarté réglementaire et en sécurité juridique. La compréhension de ces notions permet d’éviter les risques de requalification en cours d’exploitation.

Capacité vendable et obligations en cas de classement ERP

La réglementation se base toujours sur la capacité vendable. Cette notion décrit le nombre maximal de personnes que le propriétaire autorise dans son offre. Elle s’applique même si le taux d’occupation réel reste inférieur. Ce principe protège le public et facilite les contrôles. Un propriétaire ne peut donc pas proposer une capacité théorique supérieure à 15 personnes tout en affirmant qu’il n’y aura jamais autant d’occupants. La sécurité doit couvrir toutes les situations possibles.

L’analyse de la capacité vendable concerne chaque logement ou l’ensemble de l’immeuble selon le cas. Un propriétaire doit donc vérifier son annonce, ses équipements et sa communication. Les bébés comptent dans le total. Les couchages supplémentaires posent problème. Une tolérance ponctuelle modifie la capacité vendue et déclenche l’ERP. La rigueur reste essentielle pour éviter un classement non anticipé. Les propriétaires doivent aussi sensibiliser leurs équipes et leurs partenaires.

En cas de classement ERP, plusieurs obligations s’imposent. Il faut mettre en place un système d’alarme incendie adapté à la configuration. Un éclairage de sécurité doit baliser les circulations. Les matériaux doivent répondre à des normes de résistance au feu. Les extincteurs doivent être présents et vérifiés régulièrement. La tenue d’un registre de sécurité devient obligatoire. Un contrôle périodique de la Commission de sécurité valide le respect des exigences. Ces actions améliorent la sécurité et réduisent le risque d’incident.

Les obligations d’accessibilité concernent également les ERP. Les circulations doivent permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite. Des solutions techniques existent pour les bâtiments difficiles à adapter. Des dérogations peuvent être étudiées sous conditions. Les propriétaires doivent aborder ce point dès la conception de leurs travaux. Une anticipation efficace évite des dépenses imprévues. Une gestion conforme rassure les usagers et réduit les responsabilités.

Principes essentiels et action recommandée pour sécuriser votre immeuble

La compréhension des règles ERP permet aux propriétaires de limiter les risques. Le seuil de 15 personnes constitue la base de l’analyse. La mono-propriété et la mono-activité modifient ensuite l’évaluation en étendant le calcul à tout l’immeuble. La capacité vendable détermine le classement et exige une communication rigoureuse. Les obligations ERP renforcent la sécurité incendie et l’accessibilité. Les propriétaires doivent donc anticiper les travaux nécessaires.

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